Au cœur de la Vallée de la Marne, le champagne Harlin

Vous l'avez sans doute remarqué, cette région est sans nul doute l'une des plus prolifiques en nouveaux vignerons de talent depuis ces dernières années. À chacun de ses retours de Champagne, Sébastien, notre responsable de la sélection, ne cesse de nous vanter les mérites de ce terroir et à juste titre. Nous vous le répétons souvent, mais s'il est une des grandes régions de Champagne qui fut longtemps délaissée des amateurs, c'est bien la vallée de la Marne. Et comme un clin d'œil à l'histoire, ce terroir autrefois remisé dans l'ombre se trouve aujourd'hui projeté en pleine lumière. Qu'il s'agisse de Cédric Moussé (Cuisles), Georges Laval (Cumières) ou de Laherte frères (Chavot), toutes ces nouvelles stars champenoises ont en commun la vallée de la Marne.

Il faut dire qu'entre la diversité des micro-climats, des sols ainsi qu'un cépage largement sous-valorisé il y a encore quelques années, il reste beaucoup à faire dans la région. C'est justement ce potentiel non exploité qui permet l'éclosion d'une nouvelle génération de vignerons qui portent un nouveau regard sur leur environnement. C'est assez naturellement que les frères Harlin, Maxime et Guillaume se sont retrouvés plongés dans cette émulation qui anime la relève vigneronne le long de la Marne.

Troisième génération de vignerons au sein de la Maison Harlin, ils se sont lancés dans une refonte profonde de leur approche du parcellaire et de leurs vins.

Au-delà du Bio, vers une viticulture paysanne

Parmi les engagements les plus évidents du champagne Harlin, il semble indispensable d'évoquer les trois certifications environnementales de la maison : viticulture biologique (AB), viticulture durable en Champagne (VDC) et haute valeur environnementale (HVE). Derrière ces labels parfois bien difficiles à différencier les uns des autres, c'est une approche naturelle et durable que le champagne Harlin souhaite mettre en place sur le long terme. Concrètement, cela se traduit par le bannissement pur et simple de tous les produits chimiques. Des préparations à base de plantes sont employées dans les traitement en accompagnement du cuivre et du souffre, les sols sont entretenus par des passages mécaniques, remplaçant ainsi les produits de synthèse. En cuverie, chaque parcelle est non seulement isolée, mais aussi vinifiée avec le moins d'intrants possibles. Le sulfitage, indispensable afin de maintenir un état sanitaire stable, est réalisé à partir de soufre minéral produit par Maxime et Guillaume eux-mêmes.

Au-delà de ces bonnes pratiques, la famille Harlin est notamment engagée dans une logique environnementale, concevant ses parcelles et le vignoble comme un tout. Depuis leur arrivée au domaine, Maxime et Guillaume se sont lancés dans une double réintroduction. Tout d'abord des haies, sources de protection contre les intempéries et la rudesse du climat, mais surtout véritable niche écologique. De façon assez complémentaire, ce sont les moutons qui ont également fait leur retour dans les vignes. Leur présence permet non seulement de fertiliser naturellement les parcelles, mais aussi de contrôler l'expansion de l'herbe et de limiter la compétition avec la vigne. Fort de ces premiers essais agropastoraux, le champagne Harlin envisage désormais de se lancer dans de nouveaux projets.

Les champagnes Harlin selon Guillaume et Maxime

Encouragé par ces premières pratiques, le champagne Harlin s'oriente à présent vers un renouvellement de sa gamme. La mise en place de cette approche centrée sur le vivant permet au champagne Harlin d’élaborer des cuvées expressives, reflets de son terroir. D'ici peu, les assemblages de terroirs laisseront progressivement le pas à des approches parcellaires, permettant une expression pure du potentiel de chaque cru.